Le capitaine Maurice de Seynes, pilote au Normandie-Niemen dans les années 40, emporte avec lui dans son Yak (dans le compartiment à bagages !) son mécanicien, le sergent Vladimir Belozoubov (pour aller plus vite en changeant de terrain, les pilotes avaient pris l'habitude d'emmener avec eux leurs mécanos). Mais cette fois de Seynes a eu un problème moteur. Ayant décollé de l'aérodrome Doubrovka, son avion réapparait quelques minutes plus tard au-dessus du terrain en décrivant d'étranges évolutions. Completement aveuglé par une fuite d'huile, le visage brûlé, le pilote n'a qu'une seule alternative : sauter. Mais il refuse de quitter son compagnon car c'était la mort certaine pour le mécano ("son ange-gardien") prisonnier de la carlingue et sans parachute faute de place (compartiment trop exigu). Il a tenté coûte que coûte d'atterrir... le Yak s'écrase... Ils ont péri tous les deux deux sous les yeux de tous les assistants de l'aérodrome. Les deux hommes sont enterrés côte-à-côte au cimetière de Vvedenskoie à Moscou. La base aérienne 115 d'Orange porte le nom "Capitaine de Seynes".