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 Roland de la Poype, Compagnon de la Libération

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Skyraider77
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Skyraider77


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MessageSujet: Roland de la Poype, Compagnon de la Libération   Roland de la Poype, Compagnon de la Libération EmptyMer 30 Nov - 15:47

Avant de publier la biographie, je précise qu'à ce jour, Roland de la Poype est le dernier Compagnon de la Libération encore vivant à avoir fait parti de la prestigieuse escadrille du "Neu Neu".

Roland Paulze d’Ivoy de la Poype est né le 28 juillet 1920 aux Pradeaux (Puy-de-Dôme) ; son père, ingénieur agronome et colonel de réserve, sera tué à l'ennemi en mai 1940.

Pensionnaire chez les Jésuites au Mans, il se passionne pour l’Aviation.

Le 5 décembre 1939, Roland de la Poype, étudiant, s'engage pour la durée de la guerre au Bataillon de l’Air 131 du Mans. Affecté comme élève pilote à l’Ecole élémentaire de pilotage d’Angers, il est promu caporal et breveté pilote en février 1940.

Pilote à l'Ecole principale d'aviation d'Etampes en mars 1940, il entend l'Appel du 18 juin et décide de rallier l’Angleterre. Il quitte la France à Saint-Jean-de-Luz le 24 juin 1940 en embarquant clandestinement sur l’Ettrick, un bateau polonais, à destination de l’Angleterre.

Parvenu à Plymouth, il s’engage rapidement dans les Forces aériennes françaises libres ; il est promu au grade de sergent le 1 er août 1940.

Il prend part à l’expédition de Dakar puis à la campagne du Gabon en qualité de mitrailleur du Groupe réservé de bombardement n° 1 (GRB 1).

En novembre 1940, il est renvoyé en Grande-Bretagne pour parfaire son entraînement dans les écoles de pilotage de la Royal Air Force, à Odiham en février 1941 puis à Sywell en avril et à Ternhill en juillet.

A partir d’octobre 1941, Roland de la Poype suit les cours de l’Operationnal Training Unit de Llandow au Pays de Galles avant d’être affecté au Squadron 602 en février 1942 au sud de Londres. Il est pendant six mois l’adjoint du chef de groupe, l’as irlandais Paddy Finucane. Pendant cette période, il escorte des bombardiers dans leurs missions.

Promu au grade d’aspirant en mars 1942, il endommage un Messerschmitt 109 le 13 avril 1942 et abat son premier avion ennemi, également un Messerschmitt 109, le 22 août 1942.

Après une soixantaine de missions et la mort de Paddy Finucane, il se porte volontaire pour rejoindre le Groupe de chasse n°3 « Normandie » qui doit se constituer au Moyen-Orient avant de partir pour la Russie.

Il arrive en Russie à Astrakan via l’Afrique noire, l’Egypte et Téhéran fin novembre 1942 avec le premier contingent du CG 3.

Sous-lieutenant, pilote chef de patrouille, à bord de son Yak de fabrication soviétique, Roland de la Poype est ensuite nommé commandant en second de la 1ère Escadrille du Groupe de chasse n°3 « Normandie » en octobre 1943.

Promu lieutenant en décembre 1943, Roland de la Poype se distinguera pendant les opérations d'Orel, de Briansk, d'Ielna, de Smolensk, de Vitebsk, d'Orcha, de Borissov, de Minsk et bien sûr du Niemen. Au cours des batailles du front de l’Est, il abat 15 appareils ennemis (des Junker 87 et 88, des Messerschmitt 109, des Focke Wulf 190). A deux reprises, le 14 et le 16 octobre 1944, il abat deux appareils dans la même journée.

Fait « héros de l’Union soviétique » avec son camarade Marcel Albert, Roland de la Poype, après une permission en France début 1945, reçoit le commandement de la 1ère Escadrille avec le grade de capitaine.

La guerre terminée, après un bref séjour à Moscou, le Régiment part pour la France et arrive au Bourget le 20 juin 1945. Comme tous les autres pilotes survivants du Régiment, Roland de la Poype, en raison de sa conduite au combat, titulaire de 10 citations à l’ordre de l’armée aérienne et de 2 citations à l’ordre de l’aviation de chasse, et totalisant 1 200 heures de vol est autorisé par Staline à ramener son Yak sur le territoire français.

Affecté au 2e Bureau de l’Etat-major de l’Armée de l’Air en mars 1946, Roland de la Poype quitte l’armée en 1947.

Le commandant de réserve Roland de la Poype, redevenu civil exerce après la guerre, plusieurs fonctions. Agriculteur (propriétaire de fermes modèles, éleveur), et industriel (Société d'Etudes et d'Applications du Plastique), il est l’inventeur du berlingot Dop et de la Méhari.

Il est également maire de Champigné (Maine et Loire) et fondateur du Marineland d’Antibes.

Roland de la Poype est nommé membre du Conseil de l'Ordre de la Libération en septembre 2002.


• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 29 décembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 (12 citations)
• Croix de Guerre Tchécoslovaque
• Héros de l'Union Soviétique (URSS)
• Ordre du Drapeau Rouge (URSS)
• Ordre de Lénine (URSS)
• Mérite de la Guerre pour la Patrie (URSS)
• Ordre de la Victoire (URSS)

Source: www.ordredelaliberation.fr
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Skyraider77
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Skyraider77


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MessageSujet: Re: Roland de la Poype, Compagnon de la Libération   Roland de la Poype, Compagnon de la Libération EmptyMer 30 Nov - 15:50

Ayant la chance de le croiser de temps en temps, je suis à chaque fois intimidé...
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charcot84
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charcot84


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MessageSujet: Re: Roland de la Poype, Compagnon de la Libération   Roland de la Poype, Compagnon de la Libération EmptySam 10 Nov - 15:35

Que dire de nos dirigeants dont aucun ne s'est déplacé pour honorer la mémoire de ce grand monsieur !!!! Pas même le ministre de la Défense .....!
Quand je vois le nombre de politiques qui se déplacent pour des évènements "bidons", là aucun pour cet aviateur d'exception !!!!!!
Heureusement que des forums et autres sites d'aviation ont su rendre un dernier hommage à cet homme qui marquera les annales de l'aviation.

Bon vol !
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franck
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franck


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MessageSujet: Re: Roland de la Poype, Compagnon de la Libération   Roland de la Poype, Compagnon de la Libération EmptySam 10 Nov - 16:05

Voici l'éloge funèbre de Roland de La Poype, ancien du Normandie-Niémen, prononcée hier par Max Armanet lors de ses obsèques à Saint-Louis des Invalides. Si les choeurs de l'Armée rouge avaient fait le déplacement, on ne peut pas en dire autant des autorités politiques de notre pays. Roland de La Poype était simplement Compagnon de la Libération, héros de l'Union soviétique, Grand-Croix de la Légion d'honneur. (Voir le site de l'Armée de l'air )
Il est des hommes qui nous marquent. Il est des hommes qui nous entraînent. Il est des hommes qui nous illuminent. Nous sommes tous là, aujourd'hui, pour répondre à l'invitation de Roland de la Poype. Pour la dernière fois, nous voilà réunis autour de lui, autour d'une table, pour partager en sa compagnie le pain et le vin. Repas symbolique, partage spirituel, devant nous, le corps de Roland de la Poype au pied de cet autel, dans le chœur de cette église, en nous, son esprit dans le cœur de chacun.

Compagnon de la Libération, héros de l'Union soviétique, grand-croix de la Légion d'honneur, ils sont deux dans notre histoire à avoir réuni ces distinctions exceptionnelles. Roland de la Poype, Marcel Albert. Deux frères d'armes qui furent l'honneur de la France d'avoir traversé le monde pour se retrouver aux côtés de leur frères russes et résister à la barbarie nazie. Deux preux dont l'amitié incarnait le tissu de la France recousu. Marcel Albert, le titi métallo de Billancourt et Roland de la Poype, l'aristo lunaire d'Anjou. C'est l'épopée du Normandie-Niémen, voulu par le Général de Gaulle, contre l'avis des alliés anglo-saxons, Groupe de chasse numéro 3, quatorze pilotes, cinquante mécanos, débarqués sur la terre russe en novembre 1942 alors que la Bataille de Stalingrad bat son plein. De ce premier contingent, quatre pilotes revinrent vivants.
>
> Pendant trois années, cette poignée de Français libres va arpenter l'immensité russe pour témoigner de la fraternité de la France face à l'ennemi fasciste. Au final, le meilleur score de la chasse française avec 273 victoires homologuées. Quatorze d'entre elles furent le fait de Roland de la Poype. Roland de Roncevaux avait entre ses mains Durandal, Roland de la Poype a un Yak, le n°24 sur lequel son mécano a peint une gueule de requin. Il appartient au 18ème régiment de la Garde commandé par le colonel Goboulov, unité de la prestigieuse 303ème division aérienne sous les ordres du général Zakharov. Mais le résultat de la présence du Normandie aux côtés des Russes ne se réduit pas à un score, elle refonde les bases légendaires d'une amitié entre les peuples qui dure encore.

Pour résumer cette épopée, Roland citait un exploit de pure fraternité qui, lorsqu'il l'évoquait, soixante ans après, lui nouait encore la gorge : le sacrifice de Maurice de Seynes.

La tradition sur le front russe était d'emporter lors des vols de liaison, dans la soute du Yak, le mécano attitré de l'avion. L'affection qui se tissait entre le pilote français et le mécanicien russe sont des liens que seules les misères d'une pareille guerre permettent de tisser. Le 15 juillet 1943, lendemain de la fête nationale française, changement de terrain. Les quatre escadrilles décollent les unes après les autres du terrain de Doubrovka. Maurice de Seynes emmène Vladimir Bielozoub, coincé derrière le siège du pilote, dans la soute, sans parachute. Au bout de quelques instants, de Seynes revient, l'habitacle envahi de fumée. Aveuglé, tentative après tentative, de Seynes essaie de se poser. Vainement. Le commandement français puis russe, lui ordonne d'abandonner son avion et de sauter en parachute. La vie d'un pilote expérimenté est une denrée rare et précieuse. De Seynes refuse. Sauter, c'est abandonner Bielozoub. Les camarades restés au sol entendent la respiration oppressée de leur camarade qui se mure dans le silence. Tous approuvent dans leur cœur le choix de Maurice. Ils feraient de même. Quelques instants plus tard, à l'issue d'une ultime tentative, l'avion percute le flanc d'une colline proche. Maurice de Seynes et Vladimir Bielozoub ont été enterrés côte à côte dans la terre de Doubrovka. A la fin de la cérémonie, les enfants du village sont venus déposer un bouquet tricolore de fleurs des champs sur les tombes des deux amis. Une semaine plus tard, à l'issue des féroces combats entourant le franchissement du fleuve Niémen, Staline accordait au groupe de chasse Normandie la dignité d’accoler à son nom celui de Niémen. En Russie, le nom des deux héros et le nom de Normandie-Niémen sont toujours connus par tous les écoliers et toujours enseignés avec respect.

Sans le Normandie-Niémen, sans les étoiles de Héros de l'Union soviétique accordés à quatre de ses aviateurs, sans le baiser à la Russe, sur la bouche, que Staline donna à Pouyade, le commandant du désormais célèbre Neu-Neu, selon son surnom familier, à la Noël 1944, les accords signés entre la France et l'Union soviétique la même nuit ne l'auraient pas été ; la France n'aurait sans doute pas été autorisé par Staline a figuré à la table des vainqueurs de Berlin, le 8 mai 1945. L'épopée Normandie-Niémen nous enseigne qu'il n'est pas de grande politique durable sans humanité. Ces garçons de vingt ans qui firent sérieusement, la guerre dans l'honneur jusqu'à la victoire, aimaient rire, vivre, aimer. Ils faisaient juste leur devoir de Français, sans lequel il ne peut exister nulle prétention à l'exercice d'aucun droit.

A côté de La Poype, Albert, le duo légendaire du Normandie, Marcel Lefèvre , Jean de Pange, Pierre Pouyade, Joseph Risso, les mécanos Georges Marcelin, Alexandre Kaprolov. Fraternité des gens de l'air... Et puis les amis d'Angleterre Jean Maridor, Christian Martell, Charles Ingold, Henri de Bordas, Claude Raoul-Duval, Pierre Clostermann, Paddy Finucane, « We few, we happy few, we band of brothers », disait Shakespeare.

La France libérée, Roland de la Poype a quitté l'uniforme, pris un métier, épousé une femme, fondé une famille qu'il a profondément aimée. Entrepreneur visionnaire, il réinvente l'industrie du plastique. Il créé le berlingot Dop, dessiné par Vasarely, ce conditionnement de shampoing commode et bon marché qui révolutionne l'hygiène en France. Ses emballages plastiques de l'agroalimentaire sont les plus présents en Afrique et en Amérique latine. Maire de Champigné, membre actif de l'Aéro-Club de France, la maison des ailes françaises, plus ancienne institution aéronautique au monde et dont il reçu comme Guynemer la grande médaille d'or. Roland touche à tout ; il invente une voiture économique, écologique, modulable, la Méhari, présente dans tous les musée de design. L'environnement pour lui est une passion avant qu'elle ne soit une mode. Il fonde le Marineland d'Antibes afin de permettre à ses contemporains de connaître la vie des grands animaux marins. Mais au milieu de ce parc éblouissant, il dresse un magnifique musée de la marine ainsi qu'un autre rendant hommage au débarquement de Provence d'Août 1944. La distraction se conjugue alors à la connaissance, à l'histoire, à la culture. On n'en finirait pas d'évoquer les projets futuristes que Roland de La Poype, jusqu'au bout, ne cessaient d'imaginer. Au final, il aura fait plusieurs fois fortune, réinvestisant à chaque fois le gain accumulé afin d'entreprendre une nouvelle aventure. La preuve par trois, en des temps où la cupidité est louée par les petits et les grands, que l'on peut faire fortune et enrichir la collectivité.

Toujours léger, il refusait farouchement tout statut d'icône, moquait tous ceux qui l'abordaient avec componction et solennité. Il détestait les contraintes mais vouait une une incroyable fidélité à la parole donnée. Nous eûmes quelques échanges philosophiques, que je recopiais précieusement sur mon carnet. Un jour, j'ai posé la question à Roland de la Poype :

Dans le combat qu'est-ce qui distinguait un aviateur de la France libre d'un aviateur nazi ?
- La conscience que nous nous battions pour la liberté et la dignité, les Nazis pour l'esclavage et l'humiliation. C'était une guerre juste.
- Qu'est ce qu'une guerre juste ?
- Une réponse proportionnée à la menace, indispensable, tout les moyens de droits ayant été épuisés, sans but caché, sans violence inutile. C'était ça, la France libre. Pas facile la guerre juste !
Alors, il m'a répété la phrase de son maître, le plus jeune as de la « Bataille d'Angleterre », Wing commander à vingt et un ans, l'année de sa mort, l'Irlandais catholique Paddy Finucane « I shoot to hit the machine, not the lad in it. » « Je tire sur la machine, pas sur le gars dedans. »

Roland témoignait:
On peut faire la guerre sans l'aimer.
On peut aimer la vie sans craindre la mort.

Roland de la Poype s'inquiétait:
Où apprend-on aujourd'hui à être un soldat de la République ?
Où apprend-on à prendre les armes lorsque les valeurs universelles qui nous fondent sont menacées ?

Roland s'est éteint rempli des forces que donne l'amour en tenant la main de son épouse Marie-Noelle, de cet amour plus fort que la mort, qui continue une fois la terre quittée.
Bientôt les cendres de Roland de La Poype reposeront dans une petite chapelle des terres froides et solaires du Dauphiné, berceau de sa famille. Monter au ciel, quoi de plus prévisible pour un aviateur ? Rejoindre ses camarades, voler dans le ciel plan dans plan, comme soudés les uns aux autres, continuer à blaguer et à regarder du coin de son œil bleu ses amours, ses amis, restés sur terre.

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Source : http://forum.avionslegendaires.net/viewtopic.php?f=13&t=9120
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MessageSujet: Re: Roland de la Poype, Compagnon de la Libération   Roland de la Poype, Compagnon de la Libération EmptyLun 12 Nov - 17:23

Wink merci pour cet article
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